AUTO- PROJETS D'AVENIR

  • gb
  • es
17.01.19

AUTO revient sur le succès du salon de la sécurité routière et de l'expérience de karting électrique aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires, en évaluant son impact, et ce qu'il signifie pour l'avenir du sport automobile.

La coopération de la FIA avec le Comité International Olympique (CIO) a atteint de nouveaux sommets en Argentine en octobre. La Fédération a lancé avec succès une exposition interactive sur la sécurité routière et le karting électrique lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires. 
Fréquenté par plus de 20000 personnes, le salon de la sécurité routière s'est déroulé autour du karting électrique et d'une multitude d’installations interactives et pédagogiques sur le thème de la sécurité. Ensuite, afin de bien mettre en valeur l'attrait du karting en tant que sport, une démonstration du potentiel des karts électriques a été organisée sur un circuit de course voisin,  avec de jeunes pilotes locaux au volant.

Lors du lancement du salon de la sécurité routière, Jean Todt, Président de la FIA, a déclaré : « Selon moi, il est essentiel de poursuivre ce travail avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse pour sensibiliser et encourager une mobilité plus sûre. C'est aussi excitant de pouvoir compléter ce travail par une expérience de karting électrique. C'est quelque chose qui, je pense, deviendra de plus en plus populaire dans les années à venir, et ce sera une façon amusante pour les gens de s'engager avec ce qu'ils apprennent sur l’exposition et cela permettra également de les initier au sport automobile dans un environnement sûr et durable. »
Soutenant de longue date le travail de la FIA en matière de sécurité routière, le président du CIO, Thomas Bach, s'est félicité de la décision de la Fédération d'utiliser les Jeux Olympiques de la Jeunesse comme un tremplin pour l’éducation à la sécurité routière. « Chaque jour, la santé et la vie de milliers d'enfants et de jeunes sont mises en danger par des accidents de la route dans le monde entier », a-t-il dit. « Les accidents de la route sont en fait l'une des principales causes de décès chez les enfants et les jeunes. Et beaucoup d'enfants et de jeunes sont en chemin pour faire du sport ou s'entraîner lorsque ces accidents se produisent. »

« C'est pourquoi nous nous sommes associés à la FIA pour soutenir cette campagne mondiale visant à rendre les routes sûres pour les jeunes, car nous voulons faire partie de la solution pour la sécurité routière. Grâce à son attrait universel et à sa portée mondiale, le sport est dans une position optimale pour sensibiliser les gens à cette question importante. C'est pourquoi les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont l'occasion idéale pour toucher les jeunes et leur apprendre l'importance de la sécurité routière. Cette exposition est un bel exemple de la puissance de notre partenariat avec la FIA », a conclu M. Bach. « Rendre le monde plus sain et plus sûr pour tous est un travail d'équipe. Le monde du sport peut faire une différence dans la sensibilisation à l'importance de la sécurité routière. Ensemble, nous pouvons faire du monde un endroit meilleur et plus sûr pour nos jeunes. »

AVANTAGES DOUBLES
En combinant l'expérience sportive et l'éducation à la sécurité routière, l'événement de Buenos Aires a fourni une démonstration sans faille des deux piliers de la FIA : la mobilité et le sport. En Argentine, la FIA a profité d'une expérience sportive pour aider à éduquer certains des usagers les plus vulnérables aux accidents de la route, comme l'explique Peter Bayer, secrétaire général de la FIA pour le sport automobile.

"Les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont un concept qui combine le sport et l'éducation, et en matière de sécurité routière, nous avons pensé que nous avions une contribution précieuse à apporter au programme éducatif, car les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont destinés aux jeunes de 14 à 19 ans, et les accidents de la route sont la première cause de décès dans cette tranche d'âge. Ainsi, nous avons pensé qu'à travers le partenariat que nous entretenons avec le Comité International Olympique (la FIA est pleinement reconnue par le CIO depuis 2013), nous pourrions contribuer de manière positive, montrant également notre aspiration à faire bien plus avec les Jeux Olympiques. Lorsque nous avons présenté le concept, le CIO en a été extrêmement satisfait, de même que le comité organisateur des Jeux. La ville de Buenos Aires, partenaire du projet, travaille beaucoup avec les jeunes sur l'éducation à la sécurité routière. Donc depuis le début, tout correspond parfaitement. »

En tant que Secrétaire Général de la FIA pour le sport automobile, Bayer a déclaré que l'inclusion d'une démonstration de karting électrique était la prochaine étape logique. « Nous ne sommes pas seulement une organisation de sécurité routière, nous sommes aussi une organisation sportive, alors nous devions présenter le karting électrique à l’événement », dit-il. « Le karting électrique offre une expérience propre. Il n'y a pas d'émissions, pas de bruit, vous pouvez l’implémenter n'importe où. C'est sûr parce qu'on peut régler toutes les commandes, et nous pourrions présenter ce fabuleux sport à un public olympique, aux membres du Comité international olympique, aux Comités olympiques nationaux et aux plus de 3 000 jeunes athlètes qui y participent. »

Avec les deux volets de l'événement (le salon de la sécurité routière et la démonstration de karting électrique) considérés comme étant une ‘mission accomplie’, Bayer veut maintenant faire avancer la cause du sport automobile au niveau olympique en faisant pression pour que ce sport soit inclus en tant que discipline des prochains Jeux olympiques de la jeunesse au Sénégal, en Afrique, en 2022. Cet avis est partagé par le vice-président de la FIA pour le sport, Graham Stoker, qui a contribué à la réalisation de l'événement de Buenos Aires et qui a supervisé le financement du concept par l'intermédiaire du Fonds d'Innovation de la FIA. Maintenant, dit-il, il est temps pour les clubs membres de la FIA de s'engager avec les comités olympiques nationaux afin d'établir des liens plus étroits avec le mouvement olympique. « La situation du sport automobile n'a jamais été aussi bonne avec le CIO », dit-il, « et si nous commençons à rassembler cette communauté, alors le désir de voir du sport automobile aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en Afrique pourrait bien se réaliser. »

« La route vers le Sénégal est encore longue cependant. Pour qu'un sport devienne une discipline olympique, certaines normes doivent être respectées. Il existe actuellement des interdictions concernant les sports qui dépendent de la propulsion mécanique pour les Jeux olympiques, tandis que la Charte Olympique stipule que pour être pris en considération pour l'inclusion, un sport doit être largement pratiqué par des hommes dans au moins 75 pays et sur quatre continents, et par des femmes dans pas moins de 40 pays et sur trois continents ». Mais Bayer pense que c’est tout à fait réalisable.

« Je pense que nous avons une chance », dit-il. « Nous offrons quelque chose de très attrayant. Nous avons vu les réactions en Argentine, elles ont été phénoménales - nous avons eu plus de 20 000 personnes qui ont fait le test et suivi tout le programme. Nous étions complets du petit matin jusqu'à tard le soir. Il y a une énorme attraction », conclue-t-il. « C'est amusant, c'est sûr et c'est tout simplement un moyen d'atteindre de nouveaux groupes cibles, en combinant le plaisir avec un message fort et éducatif. A mes yeux, c'est l'occasion rêvée de développer le sport automobile dans le monde entier. »